Sous la poussière

archives et technologies de l'information

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jeudi 23 février 2006

Reclassification d'archives: réactions

Je m'interrogeais mardi sur l'absence de réaction face aux procédures de reclassification de documents entamées aux Etats-Unis. Les archivistes américains n'étaient-ils simplement pas au courant?

En tout cas, la nouvelle se répand assez vite après avoir traversé l'Atlantique: voir ce message sur archives-fr ou le billet d'Archivalia, qui évoque la réponse de la NARA.

En revanche, pas de réaction officielle de la NARA ou de la Society of American Archivists sur leurs sites respectifs.

Archivalia signale par ailleurs une parution de la SAA qui arrive fort à propos: Political Pressure and the Archival Record.

mardi 21 février 2006

Archives ouvertes? Non, archives secrètes!

Peu de billets ces temps-ci, parce que j'arrive à la fin d'un mandat et que les journées devraient durer 48 heures. Ce ne sont pourtant pas les raisons de bloguer qui manquent, grâce à nos collègues britanniques qui ont publié plusieurs documents intéressants ces derniers jours. J'en ferai un compte rendu, mais je dois d'abord trouver un moment pour les lire. Patience!

Je prends néanmoins le temps de vous transmettre cet article du New York Times (repéré via Slashdot): U.S. Reclassifies Many Documents in Secret Review.
Où il est dit que la NARA a dû reclassifier comme secret des documents auparavant librement accessibles à la demande de plusieurs agences gouvernementales.

Comment les archivistes américains ont-ils réagi à cela? Cette classification aurait démarré en 1999 et je n'en ai jamais entendu parlé (certes, je suis dans la branche seulement depuis deux ans; le débat était peut-être déjà achevé). L'article mentionne des protestations d'associations d'historiens, mais rien du côté de notre profession.

Un archiviste de la NARA déclare au journal que the National Archives sought to expand public access to documents whenever possible but had no power over the reclassifications, et précise: The decisions agencies make are those agencies' decisions.

Certes, et je rajouterais que les services d'archives ne recevraient plus aucun document de telles agences s'ils ne leur laissaient pas un droit de regard sur leur communicabilité. Mais tout de même, c'est notre rôle de défendre un accès le plus libre possible.

Les bibliothécaires américains ont protesté contre le Patriot Act. Les archivistes vont-ils aussi défendre leurs usagers?

Mise à jour (23.02): l'article du NY Times n'est apparemment plus consultable librement. Je vous renvoie à ce message de la liste archives-fr qui recense plusieurs autres articles sur le sujet.