jeudi 6 décembre 2007
Les étudiants en histoire face aux services d'archives
Par Sous la poussière, jeudi 6 décembre 2007 à 17:41 :: Accès aux archives
Au cours d'un repas partagé récemment entre archivistes genevois, nous avons discuté de la connaissance qu'ont les étudiants en histoire des services d'archives, de ce qu'ils peuvent y trouver et de comment ils peuvent le trouver. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'information literacy est embryonnaire dans les études de lettres et sciences humaines[1]. Et il n'est pas très rare qu'un étudiant achève son cursus sans avoir mis les pieds dans un service d'archives.
Nous avons tenté de recenser les différentes notions qui pourraient être transmises dans le cadre d'une formation à l'usage des archives[2]:
- Le cadre législatif et réglementaire: lois sur les archives, la transparence de l'Etat, la protection des données ou le droit d'auteur; les délais de protection, et pourquoi ils existent; les disparités entre Confédération, cantons, institutions privées.
- Le vocabulaire des archives: qu'est-ce qu'un fonds? Que représentent dix mètres linéaires? Qu'est-ce qu'un instrument de recherche (non, ce n'est pas Google!).
- Qu'est-ce qui est conservé dans un service d'archives? Quelles ressources offre-t-il? Quelle est la complémentarité avec d'autres institutions (bibliothèques, centres de documentation, musées)?
- Comment préparer sa première visite dans un service?
- Quelles sont les différentes formes d'instruments de recherche? Quelles informations y trouve-t-on?
- Quelle est l'offre en ligne (de l'état général des fonds au document numérisé)?
Qu'en pensez-vous? Que pourriez-vous ajouter à cette première ébauche?
Notes
[1] Du moins, c'était le cas quand j'étais étudiant, ce qui remonte après tout à quelques années seulement. Notez que je ne m'appuie pas sur une quelconque enquête pour affirmer cela, mais sur mes propres impressions, partagées avec quelques confrères. Pour ma part, c'est à l'ENSSIB que j'ai appris à bien utiliser un OPAC ou un moteur de recherche.
[2] Sans se référer à un service ou à un type de fonds particulier. Il n'était pas non plus question d'aborder les sciences auxiliaires, paléographie ou diplomatique, pour lesquelles des enseignements existent.