Sous la poussière

archives et technologies de l'information

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mercredi 27 février 2008

ISAAR(CPF) et EAC aux Archives de la Ville de Genève

Les Archives de la Ville de Genève avaient annoncé à l'automne dernier la mise en ligne de notices d'autorité.

Le compte rendu du projet vient de paraître dans le dernier Bulletin d’information francophone sur l’EAD publié par la Direction des archives de France. Merci, chers confrères!

A retenir: la difficulté de faire correspondre une norme intellectuelle, ISAAR(CPF), avec un schéma d'encodage qui n'a pas été développé spécifiquement pour lui répondre.

lundi 25 février 2008

Archives et web: les Oscars

Les récompenses sont de saison. ArchivesNext vient de publier son classement des meilleurs sites web d'archives: 2008 Best Archives on the Web Awards.

Voilà peut-être l'occasion de découvrir quelques sources d'inspiration si vous vous lancez dans la refonte de votre site.

Le palmarès, purement anglo-saxon[1] est réparti en trois catégories: Best Use of Web 2.0 Technologies, Best Online Archival Exhibition et Best Total Web Experience.

Le gagnant de cette dernière est l'excellent site des Archives nationales britanniques, pour lequel j'ai exprimé mon admiration à plusieurs reprises. Si vous ne l'avez pas encore visité, cliquez donc!.

Notes

[1] Comme il était prévu dans le billet réclamant des suggestions de sites: "The majority of the text on the site must be in English"

mardi 19 février 2008

Le spleen de l'archiviste

Juste un petit billet pour exprimer ma solidarité avec cette consoeur qui exprime sur archives-fr le spleen de l'archiviste qui se sent seul (mais qui ne renonce pas !!).

Non! Vous n'êtes pas seule! Un rapide sondage dans mon service montre que nous sommes nombreux à être passés par là. Je vous souhaite donc bon courage, et gardez du plaisir dans vos activités! Si vous voulez garder une certaine stimulation professionnelle, échanger avec des collègues, pourquoi ne pas commencer un blog? Plusieurs lone arrangers américains ont fait de même (voir archivesblogs)[1].

Ce message me rappellle qu'avec quelques confrères, nous pratiquons volontiers l'autodérision sur notre métier, parfois (souvent?) obscur aux yeux du profane et déconsidéré aux yeux des employeurs. Comme on dit, il vaut mieux en rire qu'en pleurer. C'est une attitude assez facile à adopter lorsque l'on a un fort passif de nerd :-)

Nos cousins bibliothécaires souffrent aussi d'un bon lot de clichés, mais il me semble que le spleen évoqué dans le message est propre à notre métier. Peut-être parce que nous avons plus de chance d'occuper des postes isolés? Qu'en pensez-vous?

Notes

[1] La SAA possède par ailleurs un comité dédié aux archivistes isolés. Il existe aussi un groupe Facebook qui les rassemble.

lundi 18 février 2008

MoReq2 est publiée

Le DLM Forum vient d'annoncer la publication de MoReq2, la deuxième version de la Model Requirements Specification for the Management of Electronic Records.

La FAQ du site nous résume les différences entre les versions 1 et 2:

MoReq2 is an evolutionary development of MoReq. Their basic structures are similar, and they are based on the same concepts. However, there are many differences at a detailed level. The main differences are:
- MoReq2 will be accompanied by a testing framework and a testing regime. MoReq had neither. One effect of this is that the language used in MoReq is more precise and rigorous – which is why MoReq2 is so much longer..
- MoReq2 will be the subject of formal governance by the DLM Forum. MoReq was not.
- MoReq2 will be accompanied by an XML schema. MoReq was not.
- MoReq2 is modular. There is a “core” of basic record keeping requirements, and optional modules for functionality that is needed by some organisations but not others.
- MoReq2 recognises the need to store electronic records not only in files and volumes (as in MoReq) but also sometimes in sub-files and in classes.
- MoReq2 includes a metadata model that is much more complete than the model in MoReq.

mercredi 13 février 2008

Le même métier, vraiment?

Citation de Jean Michel, consultant en management de l'information, interrogé dans le dernier numéro d'Archimag:

Les documentalistes doivent-ils étoffer leurs compétences et devenir multitâche?
C’est clair. À mes yeux, il n’y a pas de différence entre veille, knowledge management et records management : tout ceci constitue un métier global. Les compétences doivent être plus larges ; comprendre les attentes de l’entreprise, ne plus être centré sur le document mais sur les hommes, maîtriser la variété des sources – podcasts, flux RSS…–, concevoir des services novateurs basés sur les wikis et les blogs, imaginer d’autres produits.

Au siège de l'institution qui m'emploie, nous sommes plus d'une vingtaine à nous occuper de records management, et on compte à peu près autant de documentalistes. Et quand je discute avec ces derniers, je n'ai pas du tout l'impression de faire le même métier.

Attention! Je ne dis pas que des documentalistes ne peuvent pas s'occuper d'archives ou de records[1]. Mais pourquoi associer ainsi veille et records management? Ce sont deux fonctions qui ne partagent ni les mêmes buts, ni les mêmes objets, et pas vraiment les mêmes outils. Et je n'adhère pas aux différentes assertions de Jean Michel en ce qui concerne mon métier.

Il parle de podcasts, de blogs, de wikis. On ne mettra pas en doute mon attrait pour les "services novateurs " :-), mais quel est le lien entre ces outils-là et le records management? J'en vois l'utilité pour la promotion interne des procédures et bonnes pratiques, mais à part ça? Je n'ai pas connaissance d'autres applications. Les témoignages sont les bienvenus.

"ne plus être centré sur le document mais sur les hommes": là, je ne suis vraiment pas d'accord: le records manager doit considérer le document pour ainsi dire au delà des hommes. Qu'est-ce qui guide l'élaboration d'un calendrier de conservation? Les souhaits immédiats de l'usager, ou les intérêts à long terme de l'institution? Sans compter que nos procédures sont souvent perçues comme une contrainte par les producteurs de documents.

Quant à "Comprendre les attentes de l'entreprise"... Euh, n'est-ce pas un objectif de tous les corps de métier, du logisticien au chef de projet SI?

Pour conclure, j'ai l'impression qu'il y a une certaine tendance en France de parler à tout va de records management. Comme si les consultants avaient trouvé là un nouveau marché dans lequel percer. Qu'en pensez-vous?

edit, 3 mars: On trouve une autre lecture critique de cette interview chez Geneviève Le Blanc "l’avenir de l’infodoc, un serpent de mer un peu lassant!"

edit, 16 mars: Autre réaction chez le Babouin; le Tour de toile du BBF signale aussi la discussion.

Notes

[1] En Suisse d'ailleurs, c'est une même formation qui prépare à des fonctions d'archiviste, de documentaliste ou de bibliothécaire.