Une annonce pour un poste d'"e-archiviste" aux Archives départementales des Yvelines, disponible aussi sur le site de l'AAF, a retenu mon attention.
La mission, "chargé du développement, de la coordination et de l’animation des projets informatiques", est telle qu'on peut l'attendre en lisant l'intitulé du poste. Mais je suis surpris que la définition du profil recherché ne mentionne pas les compétences informatiques, à l'exception de la maîtrise des "principaux progiciels documentaires" (ce qui ne veut pas dire grand chose en soi: maîtrise en tant qu'usager ou comme administrateur?).
Il n'est pas fait mention de connaissances techniques précises. C'est un problème déjà soulevé ici à l'analyse d'annonces semblables. Certes, les compétences archivistiques priment, et même un "e-archiviste" ne doit pas être un développeur [1]. Mais il est indéniable qu'une culture informatique générale, et à jour, est nécessaire pour dialoguer avec les informaticiens. Et un intérêt affirmé pour les TIC est sans doute un plus.
Je ne doute pas que cela entrera en compte dans la sélection des candidats, mais pourquoi l'annonce est-elle si évasive sur ce point? La question est peut-être: peut-on exiger de professionnels des archives des connaissances techniques dépassant la maîtrise des outils en tant qu'usager? Quand les cyberarchivistes décrits par Jean-Daniel Zeller en 2004 arriveront-ils sur le marché de l'emploi?
Si des personnes en formation ou récemment diplômées d'un master d'archivistique français lisent ce blog, je leur serai très reconnaissant d'indiquer en commentaire les enseignements qu'ils ont suivis dans le domaine informatique.